dimanche 30 décembre 2007

30 : Ko Phangan





Bonjour à tous!

Après quatre heures de bus, cinq heures d'attente à l'aéroport de Changmai, une heure et demie d'avion, une heure de taxi, dix heures de bus et trois heures de bateau (mes fesses ont hurlé au scandale pour ce que je leurs ai fait subir), nous débarquons finalement à Ko Phangan, île flottant au sud est de la Thaïlande. Armée de nos de motos (on en loue maintenant 2 pour éviter de se battre pour conduire), nous longerons la côte pour se retrouver à notre guesthouse réservée la veille "on the bay GH". Charmant petit bungalows équipé du stricte nécessaire mais nous offrant une vue imprenable sur la mer. Premier réflexe après ce périple routier sans fin : la playa. Et là nous réaliserons à nouveau que la vie est belle : eaux turquoises, sable blanc, l'ombre des palmiers, la relative tranquillité (malgré la haute saison, le serviette-contre-serviette ne semble pas exister ici), la température de l'eau, le paysage etc... Cependant en ce moment même, réfugiée dans mon cyber café les éléments se déchainent, et la météo s'annonce mega pourrie pour ces prochains jours. L'avantage d'être libre et d'avoir tout son temps : ne pas se plaindre de n'avoir pas eu de chance pour son unique semaine de vacance et pouvoir rejoindre le soleil autre part! Sur ce, je vous laisse avec la promesse de revenir bientot avec de jolies photos.

Jolies c'est un bien grand mot car c est tout ce que j'ai pu faire avec ce sale temps. Ca vous donnera quand même un petit aperçu de ce bout de paradis bien mouillé.

Le premier de cette année signera la fin de ma coloc' de voyage avec Romain. Mon voyage prend alors une toute autre tournure. Fini le confort du voyage en duo, maintenant je ne peux compter que sur moi même. Cela implique quelques changements ; me violenter un peu plus dans la prise d'initiative, la communication avec les autres, se rencontrer soit même dans les moments de solitude. Cette perspective m'enthousiaste et je me dis que cette séparation colle tout à fait avec les fameuses "résolutions de la nouvelle année". C'est donc pleine de motivation et confiante en l'avenir que je prends ce nouveau départ qui me fait quitter Ko Phagnan des demain pour rejoindre Ko lipe dès le 4/02. En espérant qu'il y aura de meilleurs ondes météorologiques là bas...

jeudi 27 décembre 2007

27 : PAI







Pai, petite bourgade perdue entre les montagnes tout à fait comparable à Puskar. Tout comme son homologue indien, ce hameau entouré de paysages superbes est fait de cinq rues, entièrement dédiées aux touristes. Ca donne donc ; des dizaines de bars, restaurant, centres de massages, agences de tourisme, guesthouses et discothèques en pleine air. Mais cette concentration de consommation n'arrivera pas à enlever à Paï son charme unique, les photos parlent d'elles même. Après un trajet mémorable en bus (a croire que le chauffeur avait parié avec ses collègues sur le nombre de passagers qu'il ferait vomir...) je rejoignis Romain dans son petit bungalows "under the coconuts". S'en suivra une soirée au reggaebar autour d'un feu et d'une Changbeer ou nous ferons la rencontre de ? la Française et ? l'Italien (décadence de ma mémoire qui, n'étant plus suffisamment stimulée, refuse à présent de retenir les prénoms).
Lendemain réveil à une heure décente, petit dej' bien continental et location d'une moto pour parcourir les environs avec la française rencontrée la veille. Bain dans les sources chaudes (hotsprings), visite de Pai canyon (c'est pas pour frimer la photo de mes pieds quoi que... En réalité c'est relativement effrayant d'avoir deux profonds ravins autour de soit!), balade dans la montagne puis retour pour la sieste de 16h devant un film américain terriblement doublé en thaï.
Romain part demain pour ChangMai, tant dis ce que je m'autorise un jour de plus dans ce cadre idyllique. Tout ca en gardant à l'esprit la douce idée que la mer se trouve qu'à trois jours de nous!

Photos ; 1) bungalows under coconuts ;2) bain ds hotsprings; 3) Pai canyon

lundi 24 décembre 2007

24 ; Roadtrip (part 2)





- Elephant camp
- Chang Dao cave
- un temple..
- apero de noel
- CradoRomain

24 ; 3 day raodtrip dans les environs de Chang Dao (part 1)







Début de notre trip et premier aperçu de la végétation thaï. Tarzanromain et Janepauline sont aux anges d'être enfin entourés de vert! Rien à dire, juste à se nourrir les pupilles...

samedi 22 décembre 2007

22 ; Doi Suthep temple





Première journée d'activité touristique aux environs de Chang Mai. Armés de notre scooter (la j'en vois une crisser des dents...), lunettes et fashion casques (cf photo : on a le style ou on ne l'a pas), nous partirons sur la route du célèbre temple à quatorze kilomètre de la ville. Pas d'arnaque sur la description de l endroit, tout simplement magnifique, tant les bâtisses somptueuses aux milles couleurs que la beauté des rituels qui s'y déroulent.
Rendez-vous le 25/12 après notre "auto trek" de trois jours dans le nord de la région (tout comme moi, Romain n'aime pas les tours-touristes-pigeons sur mesure.) Au programme, waterfall, villages abritant des tribus encore authentique, camps d'éléphants, de papillons, de serpent et j'en passe...



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jeudi 20 décembre 2007

21 ; Arrivée à Chang Mai et soirée kickboxing








Voici mes premières photos de compet' avec mon nouveau super appareil de compet' acheté à Bangkok. Juste des premiers essais, il faut que je maîtrise un peu plus ce bijou aux milliers de boutons.

Après une nuit dans un train luxissime (comparé au train indiens, du dix étoiles : spacieux, couchettes moelleuse, air conditionnée, cafet' ou l'on peut boire tranquillement sa Chang Bier en regardant le paysage), nous arrivons vers dix heures à Chang Mai. Adorable endroit entouré de végétation et climat un peu plus supportable qu'à Bangkok. Nous élirons domicile dans une charmante petite guesthouse du centre. Seulement trois euros la nuit à deux mais ce prix à une conséquence : le harcèlement de Julie, le/la transsexuel tenancière du lieu pour qu'on signe le trek avec elle/lui...
En prévision pour ce soir, notre premier match de kickboxing.
Et oui, vous avez bien vous : un combat de catégorie 27 kilogramme performé par des enfants d'a peine sept ou huit ans.

mercredi 19 décembre 2007

19 Nov : Arrivée à Bangkok

Neuf heures dans un aéroport : heureusement que ce dernier est grand et luxueux. Qu'est ce que ca donne? Visiter les dix toilettes (histoire de ne pas m'afficher d'emblée comme la mini-vessie que je suis), on philosophe, lit le Bangkok post en anglais, consulte vingt fois le panneau des arrivées, flâne dans les boutiques en tentant de se familiariser avec la nourriture locale, mange des galettes de riz au jus de melons, fume, observe les Thaïlandaise en se demandant comment elles font pour être aussi filiforme, se faire dévisager par les passants n'ayant pas l'habitude de voir une routarde toute débraillée, regarder l'heure encore et encore, changer de siège toutes les demie heures (pour varier mais aussi pour ne pas passer pour la clodo de l'aéroport), se dire que je vais me plaire ici, errer en faisant semblant d'avoir quelque chose à faire, observer son voisin qui croit que je ne l'ai pas vu aller sur des sites porno (et qui remet à l'écran un tableau Excel à chaque fois qu'une personne passe), me dire que ca me repose de ne pas m'entendre parler... Etc...
Ah, qu'est ce que je ferais pas pour ce Romain! Finalement et heureusement pour lui son avion arrivera à l'heure bien que neuf heures après le mien...

Bangkok. Ville immense, circulation dense, pourtant cet environnement ne m'agresse pas. La pollution et le bruit sont adoucis par la beauté des femmes, la nourriture délicieuse et le sourire des locaux. En plus de ca, le soleil et enfin la chaleur : 30˚C à Noël (et là je pense encore plus à vous). Après ma grande expérience de l'aéroport, nous serons cherchés par Neuw, le fils de Sumeth. Soirée dans un resto sur pilotis, cadre féerique et découverte des mets thaï... Mon estomac est enfin aux anges. Nuit bien méritée puis levée aux aurores pour suivre Jeab qui nous déposera près du centre. Découverte de Coasan Road et du quartier des backpackers de Bangkok ou nous skotcherons sur le nombre de blancs au mètre carré..

suite et photos a venir.

18 ; projet psy

Si vous n'êtes pas au courant de ce projet, voila deux mots d'explication préliminaire. Je suis partie avec pour idée une étude interculturelle sur les "différentes méthodes de guérison de l'âme". Autrement dis, il y a t-il des équivalents de notre bonne vieille psychologie clinique française dans le monde? Si oui sous quelle forme et selon quelles pratiques?

Voici mes premières réflexions sur l'Inde ;

"Je me renseigne auprès des locaux paraissant pouvoir me répondre sur le sujet. Dès que j'annonce le thème de mes études, "psychologie", je reçois simplement en réponse des sourires amusés et des rires moqueurs. Après avoir précisé mes questions, j'apprends qu'ici les structures existent de même que la profession de psychologue et les études qui y mènent. J'ai même eu une brève expérience directe avec la psychose quand, dans les rues de Rishikesh un vieux édenté au regard vitreux m'agrippera et me dira : "I m schizophrenic madame". Autant dire qu'à ce moment là on est plus tenté par fuir le plus vite possible que d'entamer un entretient clinique..
La question la plus importante est à mon sens : "l'Inde et la pratique de la psychologie dans sa visée curative sont elles deux notions qui peuvent cohabiter?
Il me semble que non, et mon avis sera appuyé par d'autres observateurs avertis à qui j'aurais soumis le débat.
Non, pour la raison que la majorité des indiens ont comme préoccupation première, avant celle de la recherche de l'équilibre parfait entre ca, moi et surmoi, celle la plus élémentaire en ce bas monde : manger!
Une deuxième raison à cette négative ; les indiens sont terre à terre et pragmatiques. Les seules notions impalpables qui les touchent semblent être de nature religieuses. En ce sens, la psychologie en tant que "voie de guérison de l'âme" s'apparente ici tout à fait à la fonction de la religion (hindouiste majoritairement mais aussi bouddhiste, musulmane et autres plus minoritaires).
Pour la plus grande masse, le psychologue se substituera alors aux Gurus, Sadhus, Gange sacré et feu purificateur. Pas de face à face, juste un individu qui, par différentes méthodes inscrites dans sa culture, va tenter de se laver de ses pêchers tout en purifiant son âme.
L'indien voit donc un peu plus loin et n'espère pas voir les bénéfices de ses efforts dans sa présente vie, tant dis ce que nous, babylonniens torturés, ne tournons qu'autour de notre petite personne recherchant à tout prix l'adéquation de cette dernière avec son environnement au sens large.
Et là nous en revenons à cette incompréhensible constatation ; ici les plus pauvres vivent avec le sourire tant dis ce que beaucoup d'entre nous ont tout, sauf la joie de vivre... Si le bonheur n'est pas lié au confort matériel qui est censé l'engendrer, alors à quoi?
A suivre

Ps : Vos suggestions sont les bienvenues!

vendredi 14 décembre 2007

15 ; 2 days with Shri Ashok Pandey...













Récit d'une jolie histoire...

Armés de notre Routard et guidés par la motivation de Romain à prendre des cours de tabla, nous partirons à la recherche de la demeure d'Ashok Pandey, célèbre maitre en la matière...Arrivée à destination, son frère nous invitera à entrer boire le thé en l'attendant. On s'installera dans le salon ou déjà la couleur s'annonce..trophées, murs bardés de diplômes, affiches de concerts aux USA entre autre, photos de lui sur scène..Déjà là on a du mal à y croire... Nous petits blancs débutants se retrouver devant un des plus grand maître mondial de la tabla? Pour preuves il nous montre des photos de lui avec plusieurs personnalités indiennes, les films bollyoodiens dont il a fait la bande son et même d'avoir joué pour Tina Turner!
Une fois arrivés et les présentations faites, s'en suivra trois heures d'active discussion (ou on ce sera fatigué les zygomatiques à sourire comme des bétas, luttant à comprendre le sens de son "hindi-english"), de visionnage et d'écoute de ses concerts.
Nous serons invités à déjeuner puis à revenir le soir pour notre première leçon. Finalement la soirée c'est déroulée un peu près comme notre premier entretient, une démonstration live en plus et toujours un succulent repas. Et là...tant de gentillesse fera apparaitre de doute. (pas une critique mais après avoir été tant déçu par certains de ses prédécesseurs, ici la méfiance reste un sentiment très présent..). Mais après cette soirée passée chez ce grand Monsieur et toute sa famille, les doutes s'estompent et le "just enjoy" gagnera du terrain.
Impression confirmée par notre soirée du lendemain où nous passerons enfin à l'action en tentant nos premier tapotage sur tabla (difficilissime!!), accompagnée de réelle démonstration d'amitié et un ultime dîner (à l'unanimité, la best indian food qu'on ai mangé en un mois)
Toutes ses bonne vibrations contribuerons surement à donner une goodtouch supplémentaire à notre impression finale de l'Inde..

Photo comment ; - Ashok et son chez lui
- Demo de popo en Sari indien

mercredi 12 décembre 2007

12 ; Varanasi










Je blinde de photos car c'est pour moi aussi une méthode de stockage..
Voila Varanasi et comme tous routards s'y arrêtant, j'en suis tombée amoureuse. Pour la petite histoire, Varanasi est un haut lieu de l'hindouisme. Des milliers d'indiens s'y rendent pour y mourir car donner ses cendres au Gange stop le cycle des réincarnations et permet à leurs âmes de monter directement au Paradis. C'est pourquoi y croise régulièrement des vieillards mendiant pour acheter du bois (qui servira plus tard à les incinérer). Imaginez l'atmosphère mystique qui se dégage de tout ca... La mort est donc présente partout, de la fumée noire qui se dégage du bucher où brulent les corps (fait véridique : ces bûchers ne se sont pas arrêtés de bruler depuis des milliers d'années) et même les corps mis intact dans le Gange comme ceux des Sadhus qui ne doivent pas être incinérer. A suivre...


mardi 11 décembre 2007

10 ; Taj Mahal ou le symbole d'un amour déchu





En route pour le Taj Mahal... Après quelques péripéties indiennes et la demie heures de queue, nous voila enfin dans l'enceinte, cour entourée de bâtiments en gré rouge dont l'un est une des portes menant au Taj. J'avance vers ce dernier en regardant mes chaussures me réservant la surprise de la découverte brutale du monument. Il s'étend alors devant moi tel un gigantesque mirage, époustouflant, irréel. L'impression grandiose qu'il flotte dans les airs malgré la lourdeur de la pierre. En s'approchant on découvrira la finesse du travail du marbre blanc, des alcôves comparables à de la soie froissée, les murs habillés de pierres précieuses et toujours cette impression de souplesse, d'équilibre et de symétrie parfaite. Pas d'artifices inutiles, juste ce qu'il faut là ou il faut...

Moins drôle...
S'en suit une attente interminable pour prendre le train à 21h pour Varanasi. Toujours shootée à la Notamine (que je prends maintenant plus pour ses vertus somnolentes que pour le mal de transport), je réussirais à fermer l'oeil de 22h à 3h du matin, puis s'en suivra cinq heures de claquement de dents. Seul moyen de s'occuper, créer une mélodie avec le rythme de mes tremblements et celui de tous les ronflements qui m'entourent. Levée vers 8h, Tchai-cigarette sur le quai d'une gare isolée et déjà un comité d'accueil me scrute. A cette heure là, la scène m'amuse plus qu'autre chose, d'autant plus qu'après trois semaines en Inde, on commence à être un peu blasée de notre statut de "star/ovni d'un jour"...