31 : Départ pour Had Yai avec le train de 15h. A peine rentrée dans ce dernier, je regrette déjà de ne pas avoir dépensé cinq euros de plus pour l'air conditionnée. Justes deux fans au plafond ondulant langoureusement m'offrant à peine trois secondes de vent sur un laps de temps de quinze secondes (quand vous êtes vraiment en chaleur, ce sont des calculs qui peuvent vous rendre fou...) Finalement, je ne dormirais que quelques heures. Arrivée à Had Yai vers 10h, je trouve mon agence de voyage, confirme le bus pour Singapour et vais me terrer trois heures dans une bakery. 13h, le bus "superVIP" (je n'invente rien, il sont fan des noms extra pompeux en Asie), et pour une fois, l'appellation vaut bien la qualité : Sièges monstrueux, possibilité de les incliner à se donner le vertige, télé, couverture. Mais toujours ce froid polaire causé par l'air conditionnée (qu'ils aillent faire un tour à Strasbourg s'ils sont tellement friands du trip "doudoune dans l'bus et trente degrés dehors. Pour la peine, ils auront l'effet 2 en 1). Trajet mouvementée mais bien qu'adoussit par la rencontre de Wong, un retraite Singapo-malais de soixante dix ans. Comme bien sur je n'ai pas prévu le coup, sans argent malais et pensant survivre deux jours avec un paquet de pringles, je me laisserais inviter par ce dernier pour le café et le dîner. Et ces maudites frontières...parfois j'aimerais être un pigeons juste pour pouvoir innocemment les survoler...A 17h il faut sortir du bus se faire tamponner la sortie de Thaïlande, remonter dans le bus, et ressortir avec tous ses bagages cette fois ci pour l'entrée en Malaisie. Tous le monde re-embarque pour quelques heures puis le même cirque, pour la sortie de Malaisie et l'entrée à Singapour (cette fois ci à trois heure du matin et l'obligation de faire une heure de queue). Et la galère ne s'arrête pas là, ca serait trop facile!
Cinq heure du matin heure locale, il fait nuit, je ne sais absolument pas où le bus nous a débarqué, je n'ai aucune réservation et pas un $ en poche...(je vous entend bouddhajane et farcinet pester sur mes défauts d'organisations...). Finalement un jeune Singalais (je suis pas sur de mon coup sur l'appellation) me prendra en pitié et me fera monter dans son taxi sans me faire partager le prix. Je serais déposée au fragrance backpacker dans le quartier indien de Singapour (pur hasard, surtout pas parce ce que l'Inde me manque!). Il est six heure du matin, je n'ai quasiment pas dormi depuis 2 jours et mon seul souhait à cette heure serait de faire l'étoile de mer sur des draps tous frais. Et non...il faudra attendre jusqu'à quinze heures qu'un lit se libère. Le mal que j'ai maintenant l'habitude de prendre en patience, je repars avec le bout de motivation qui me reste (d'où l'aspect zombimatique), à l'assaut de la mégalopole. Petit dej' au Starbuck cafe où je retrouve avec amertume les tarifs européens, puis marche avec cette impression de m'être transformée en petite fourmis au milieu de ces grandes colonnes de verre. Pour prouver mon indestructibilité, j'irais même jusqu'à visiter le musée des arts asiatiques attirée par l'expo temporaire sur bouddha.
Légende:
- Juste pour vous montrer que j'ai plus rien à vous envier maintenant! ; Le lion, emblème de Singapour et des grus...à perte de vue.. ; des buildings et rebuilding ; extrait du musée