jeudi 31 janvier 2008

01 ; Le zombie de Singapour...





































31 : Départ pour Had Yai avec le train de 15h. A peine rentrée dans ce dernier, je regrette déjà de ne pas avoir dépensé cinq euros de plus pour l'air conditionnée. Justes deux fans au plafond ondulant langoureusement m'offrant à peine trois secondes de vent sur un laps de temps de quinze secondes (quand vous êtes vraiment en chaleur, ce sont des calculs qui peuvent vous rendre fou...) Finalement, je ne dormirais que quelques heures. Arrivée à Had Yai vers 10h, je trouve mon agence de voyage, confirme le bus pour Singapour et vais me terrer trois heures dans une bakery. 13h, le bus "superVIP" (je n'invente rien, il sont fan des noms extra pompeux en Asie), et pour une fois, l'appellation vaut bien la qualité : Sièges monstrueux, possibilité de les incliner à se donner le vertige, télé, couverture. Mais toujours ce froid polaire causé par l'air conditionnée (qu'ils aillent faire un tour à Strasbourg s'ils sont tellement friands du trip "doudoune dans l'bus et trente degrés dehors. Pour la peine, ils auront l'effet 2 en 1). Trajet mouvementée mais bien qu'adoussit par la rencontre de Wong, un retraite Singapo-malais de soixante dix ans. Comme bien sur je n'ai pas prévu le coup, sans argent malais et pensant survivre deux jours avec un paquet de pringles, je me laisserais inviter par ce dernier pour le café et le dîner. Et ces maudites frontières...parfois j'aimerais être un pigeons juste pour pouvoir innocemment les survoler...A 17h il faut sortir du bus se faire tamponner la sortie de Thaïlande, remonter dans le bus, et ressortir avec tous ses bagages cette fois ci pour l'entrée en Malaisie. Tous le monde re-embarque pour quelques heures puis le même cirque, pour la sortie de Malaisie et l'entrée à Singapour (cette fois ci à trois heure du matin et l'obligation de faire une heure de queue). Et la galère ne s'arrête pas là, ca serait trop facile!

Cinq heure du matin heure locale, il fait nuit, je ne sais absolument pas où le bus nous a débarqué, je n'ai aucune réservation et pas un $ en poche...(je vous entend bouddhajane et farcinet pester sur mes défauts d'organisations...). Finalement un jeune Singalais (je suis pas sur de mon coup sur l'appellation) me prendra en pitié et me fera monter dans son taxi sans me faire partager le prix. Je serais déposée au fragrance backpacker dans le quartier indien de Singapour (pur hasard, surtout pas parce ce que l'Inde me manque!). Il est six heure du matin, je n'ai quasiment pas dormi depuis 2 jours et mon seul souhait à cette heure serait de faire l'étoile de mer sur des draps tous frais. Et non...il faudra attendre jusqu'à quinze heures qu'un lit se libère. Le mal que j'ai maintenant l'habitude de prendre en patience, je repars avec le bout de motivation qui me reste (d'où l'aspect zombimatique), à l'assaut de la mégalopole. Petit dej' au Starbuck cafe où je retrouve avec amertume les tarifs européens, puis marche avec cette impression de m'être transformée en petite fourmis au milieu de ces grandes colonnes de verre. Pour prouver mon indestructibilité, j'irais même jusqu'à visiter le musée des arts asiatiques attirée par l'expo temporaire sur bouddha.

Légende:

- Juste pour vous montrer que j'ai plus rien à vous envier maintenant! ; Le lion, emblème de Singapour et des grus...à perte de vue.. ; des buildings et rebuilding ; extrait du musée

mardi 29 janvier 2008

28 : Bangkok night life and zincou retrouvailles....

























légende :

- challenge avec milana...manger une grosse sauterelle grillée...finalement plus de peur que de mal : croustillant, gras et salée...

- David et Coasan road
- Aperçu du Bangkok nocturne
- Carole et Nicolas.

Le 27, je rejoindrais David, Suédois, rencontré mon dernier jours à Khao Lak. Ce premier jour nous irons au chattutchak market ou WE market aux alentours de Bangkok. Absolument gigantesque dans le genre tu peux te balader cinq heures sans passer par la même allée. Un peu étourdis par tout ce fourmillement et motivés par une bière bien fraiche en guise de récompense, nous nous empresserons de rentrer au centre. Soirée classique à Coasan, de bars bruillants en bars bondés, toujours le même divertissement qui cependant n'en reste pas moins désagréable selon celui qui vous accompagne. Le lendemain, journée un peu inutile mais qui sera ponctuée par la rencontre avec la zincou et son chéri. Haha je vois baver le reste de la famille : alors qu'à des milliers de kilomètre de vous tous, je suis la toute première à le voir! Allez je suis pas comme ca et vous laisse voir un petit aperçu photo...David nous rejoindra plus tard où il aura l'occasion d'assister à une grandiose démonstration de "franglais" performée par nous trois. D'ailleurs, comble de l'incompréhension, il faut savoir que notre accent, que je juge des plus pitoyable, est à l'inverse très apprécié du grand public étranger, étant qualifié de "mignon" et "sexy"...Sérieux avantage mesdemoiselles si vous envisagez d'avoir une melting pot family.

Reponse aux comments ;

- Bouddhajane : j'espère que t'as fais le plein de psycho pour moi, je suis terriblement en manque d'intellect ici! J'ai enfin trouvé un Chomsky pour me shooter un peu.
- Clochette ; voici enfin ma si demandée tête...juste que tu sais bien que quand il s'agit d'être devant l'objectif il y a plus personne...un effort juste pour toi ma clou
- Celichon ; merci pour cette jolie citation tellement vraie...Le plaisir du voyage est aussi dans le partage avec les autres, et à defaut de ne pas avoir mes proches à mes cotés...je prends un pur plaisir à retranscrir tout ce que mes sens engrangent...merci de me lire, de me donner tout ces retours et me motiver par ce biais a continuer l'ecriture de ce blog! Et puis non, pas de commentaires en Anglais! Ceux de mes rencontres thai ou internationales me suffisent amplement...
- Sea : Hey! Thanks for you comment! Unfortunately I can't visited you in Malaysia...I have to be in Singapour in 3 days that's why I can't stop. But I keep the idea for my next time in Asia! I'm really glad having met you and hope we will see us again!
- Nas ; D'abord je m'excuse publiquement pour tu sais quoi. Ma mémoire, comme tout le monde pourra te le confirmer, laisse vraiment à désiré...
Et pour répondre à ton exclamation...non! Pour rien au monde je n'échangerais!

29 : Exemple d'une journee a Bangkok...






Le hollandais repartis en Hollande et Le suédois en Suède, me voila de nouveau seule à Bangkok. J'en profiterais donc pour me cultiver un peu, en allant de bonne heure à Wat Pho, où repose le fameux boudha allongé. Après un long périple en bus locaux (je me refuse à faire ma flémarde en taxi et reste fideles aux transports locaux!), j'arrive enfin au temple. On ne m'avait pas menti, meme quelque peu blasée des temples celui là est réellement magique et le paisible bouddha y résident a l'air décidément aussi peacefull que moi. Même la marée de touriste que je fuis au possible n'arrivera pas à ternir ce spectacle tout doré. Il est treize heures, je décide de partir en quête de mon bus de retour afin de repartir ensuite pour la dernière séance shopping. Là, je demande à une jeune thaï quel bus je dois prendre pour Coasan. Elle me proposera de partager un tuk tuk jusqu'à son université, puis faire le reste à pied. Ca te dirait de voir ma fac? Why not, c'est toujours intéressant de comparer nos bons vieux systèmes et locaux éducatifs. Et comme ces propositions ne s'arrêtèrent pas là, je me laisserais embarquer dans son cours d'économie internationale en anglais. Bizarrement les revenus des ménages et le pourquoi du comment c'est économiquement intéressant de vivre avec quelqu'un arrive à me captiver pendant une bonne heure...(me suis-je trompée de voie?). Après cette intéressante incursion dans la vie étudiante thai, j'irais avec Pom faire les boutiques près de Coasan, puis la quittera pour un shopping bien plus sérieux cette fois ci : au Platinium fashion mall... Une heure de bus, je pose le pied sur le parvis du centre commercial, inspire un bon coup : c'est parti. Toujours cette sorte d'adrénaline produit par ces milliers de boutiques, ces millions d'articles et mon pouvoir d'achat complètement démesuré comparativement à celui que je pourrais avoir en France. Ainsi, à Bangkok tu arrêtes de faire les boutiques non pas quand tu n'a plus d'argent, mais seulement quand tu es trop fatiguée. Je repars donc avec mes huit articles pour même pas vingt cinq euros dans mon même bus local. Là, je rencontrerais Milana, jeune allemande de vingt deux ans étudiant en Indonésie dans le cadre d'un échange. Rencontre qui tombe à pic quelques jours avant d'aller à Bali...Nous passerons donc la soirée ensemble me permettant de collecter nombres de precieux renseignements sur Singapour et Bali. Je pense alors que décidément ma bonne étoile baroudeuse me suit de près...

27 : Bangkok, capitalisme et traditions..






Partie pour trip photo dans le but d'immortaliser un peu de l'essence de Bangkok city, je remarque très rapidement qu'un sujet s'impose à moi. Celui de la contradiction entre éléments traditionnels de l'Asie authentique (temples, tuk tuk, moines...) et tous ces indices d'un capitalisme fraîchement arrivé il y a dix ans. Malgré ces deux symboliques presqueantagonistes, toutes ces marques cohabitent relativement bien et font de cette capitale un lieu offrant des surprises à chaque coins de rue. Impossible donc d'être blasé de Bangkok, tous les sens sont perpétuellement divertis et les ressources culturelles, humaines et naturelles sembles quasi inépuisables...

vendredi 25 janvier 2008

24 : dernière semaine à Khao Lak...






















Dernière semaine de teaching intensif et vous pouvez alors vous reporter à la derniere photo pour vous rendre compte à quel point nos journées sont dures...Trêve de betise, après avoir fait la prof' indigne en préférant rallonger mon weekend au lieu d'assurer mes leçons du lundi, je reviendrais toute honteuse de cette faute professionnelle le mardi matin. Ce qui en résulte, c'est une grosse cure de déculpabilisation de la part de mes collègues qui me donnent bien raison et aucune réaction de mes responsables qui n'ont même pas remarquer mon absence de la veuille...Sérieuse organisation comme je l'ai déjà notifié la dernière fois..Cette semaine a donc était très légère en raison des vacances scolaires décrétées le matin même, et les annulations successives de nos cours pour des raisons encore obscures. Résultat, nous n'auront la plupart du temps rien d'autres à faire que de parfaire notre bronzage au bord de la piscine, se faire des bon petit restos et finir nos soirée au pub. Trop dur d'être volontaire!

25 : Bus de nuit pour Bangkok. Je ferais le voyage avec une dutch rencontre à l'arrêt de bus de Khao Lak. Et encore l'espoir de bientôt pouvoir être une star de l'english quand je l'entends parler après dix mois en Australie. Arrivée vers huit heure, toute trempée (inclus dans le trajet en cheap bus local : quand il pleut, il pleut aussi dans ton bus! Avec l'air conditionnée par dessus le marche, si tu n'as pas ta grosse couverture, en petit glaçon tu te changera, pas vrai bouddhajane?). Je la laisserais donc rejoindre sa guesthouse, trouvera la mienne puis partira en quête du petit dej'. Et là, comme si une Dutch ne suffisait pas qui je rencontre? Un Dutch! Celui rencontre dix jours auparavant à Khao Lak avec qui, chères demoiselles vous m'avez tant chambrées. Et oui, tout les chemins mènent a Bangkok et plus particulièrement à Kho San Road...


légende photos ;
- L'équipe du TVC presque au complet
- La classe (on est passé la de "e-l-e-p-h-a-n-t" a "no-car" and "no-U-turn"... (ironie du sort de devoir enseigner le code de la route?)
- Activité de 80%0 de la semaine si bien illustrée par Sunja et Lenka...

mercredi 23 janvier 2008

21 : la jungle ; round 2





En réaction àma frustration d'y hier : une nouvelle immersion dans le jungle mais cette fois ci... seule. J'entre dans le parcnational (celui ci à Khao Sok même), me procure un plan, choisi une trajet au hasard et part donc pour chip et chan waterfall, à quatre kilomètre de marche. Pfff bidon me dis-je à moi même... Je comprendrais vite ma peine et ce qu'un kilomètre de marche dans la jungle représente...
Au début le chemin, même si déjà bien pentu reste "psychologiquement confortable". J'entends par là que j'ai encore plus ou moins l'impression d'être au sein d'un parc national, contrôlé, balisé et surveillé par les autorités. Une heure plus tard je ne suis plus qu'une grosse tomate trempée. Le chemin ne ressemble plus du tout à une attraction touristique, je n'ai pas rencontré d'humain depuis mon départ, je ne vais pas tarder à me noyer sous ma propre sueur et toute sorte de bruits étranges m'indique que je suis bien entourée par une faune...sauvage...
Plus d'une fois l'hésitation faillit me faire rebrousser chemin mais à chaque fois, cette phrase "on ne peux pas vivre pleinement en ayant peur de tout" continuait à me faire mettre un pied devant l'autre. Au bout d'un moment, les bruits devenant vraiment trop inquiétant et succombant à la chaleur et à la fatigue (de plus qu'il fallait penser aussi au retour...), je décidais de quitter le sentier afin de trouver un bel endroit ou souffler. Après avoir escalader les rochers et défiée mes serpents et autres bêtes imaginaires, j'atterris dans une superbe clairière tout a fait déserte. Tout y est. Le calme naturel, ce vert dense typique de la jungle, le tout se reflétant sur l'eau translucide de la rivière (cf. photo). Posée là, je donne encore plus que jamais raison àmon packsac et moi d'avoir décider de parcourir ces contrées étrangères.
Le retour se fit bien plus rapide, surtout parce que je commençais vraiment à paranoier, imaginant les pas d'un ours, d'un tigre ou d'un singe géant prêt à manger du foreign.
Difficile d'être fidèle à ce que j'ai ressenti pendant cette immersion de quatre heures dans la jungle. Tout simplement il n'y a encore une fois pas de mot pour décrire ca. On se retrouve face à des émotions encore jamais ressenties, un mélange de peur, d'extase, de retissance, de curiosité qui, le tout mixe, provoque une adrénaline extraordinaire.
Pour toutes ces raisons je sais qu'un jour je retournerais dans cette endroit, cette fois pour faire un trip plus poussé comme les "missions survivor de quinze jours" ( ou tu dors dans ton hamac avec toutes les bébêtes et qu'après quand tu as faim tu les manges..Stouf je te vois déjà enthousiaste à vouloir revenir avec moi!). A mon sens, la plus belle expérience que j'ai vécu depuis mon départ il y a plus de deux mois déjà.

Légende ;

- La forêt déserte de bamboo
- Ma petite clairière
- Khao sok et ma hutte parmis d'autres.

Réponse aux comments ;

- Farcinet : merci..et j'ai bien compris que c'est la tout l'intérêt de voyager seule..
- Stouf : si tu savais à quel point j'ai pense à toi pendant ces trois jours! Toi qui voulais faire Ko Lanta, c'est tu bidon, tu reviendra a Khao Sok avec moi!
- Anais ; merci miss, pour ces mots et aussi pour ces détails botaniques! j'avoue que j'ai plus chercher à m'imprégner des choses que de savoir leurs noms..en tout cas, si tel est son nom, le ficus etrangleur ca déchire!
- Clochette : tu crois peut être que je parle de mes conquêtes là où mes chers parents peuvent tout voir? T'inquiètes, je réserve ca pour les soirées "commérages entre filles.."Sinon tu es bien entendu la bien venue pour partager un bout de ce voyage!
- Pei : toujours fidèle à toi même..juste adorable..je t'envoie pleins de courage pour ton boulot qui est...ho je sais a quel point difficile. En tout cas ravi d'entendre qu'enfin tu te mettes à dormir!
- Nas : toujours à l'opéra? dans tout les cas mes vibes de bisous et de courage vont aussi a toi..

mardi 22 janvier 2008

19 ; Khao Sok national park







Weekend bien mérité après une semaine de teaching intensive. Alors que mes collègues préfèreront l'option "cramer au soleil pour frimer devant les copains en rentrant", j'opterais plutôt pour aller me mettre au vert au milieu de la jungle thaïlandaise. Je parcourrais donc les 80km séparant Khao Lak de Khao Sok en choisissant l'option "en moto-cheveux dans le vent sous mon casque vert pomme-au milieu d'un paysage dément". Arrivée une heure et demie plus tard, je trouve ma "hutte" et partira à la recherche d'un trek pour le lendemain. C'est à ce moment là que je ferais la connaissance de Sak que je surnommerais plus tard le "moogli thai". L'accroche sera alors immédiate et ferais tout de suite confiance à ce personnage à la vie passionnante et tortueuse. S'en suis une discussion lors de sa pause qui s'étendra finalement l'après midi entière. En trois mots, Sak est né dans la jungle à l'époque ou Khao sok n'était pas encore dans le lonelyplanet, que l'électricité était un rêve et que des jours de marche le separait du moindre patelin environnant. Sa mère l'a eu quand elle avait douze ans et son père fut tué (car communiste) par les soldats précisément devant la grotte dont je parlerais tout à l'heure. Il a amené ses premiers touristes dans la jungle à dix ans et cela fait donc dix-huit ans qu il exerce son métier avec la même passion. Il a perdu beaucoup de ses amis lors du Tsunami il y a quatre ans dont surtout sa petite amie, jeune photographe allemande pour le National Geographic et avec qui il était depuis six ans. J'en ai encore appris un peu plus le soir lors du dîner auquel j'ai été convie au sein de sa famille. Je développe beaucoup mais il faut dire que cette rencontre m'a profondément marqué et qu'en trois jours, malgré le frein de la langue (il parle cependant très bien anglais) et de la différence de culture, des liens très fort ce seront crées.

Le trek ;

Journée ineffaçable. Une immersion totale dans le jungle que j'aurais voulu étirer des jours. J'en oublie même les six autres touristes nous suivant Sak et moi à la queue leu leu. Déjà sur la petite barque à moteur, cette nature sauvage me renvoie en pleine figure des images pleines et brutales. Celle d'immenses roches décorées d'une lourde végétation, paraissant cependant flotter sur les eaux calmes du lac. C'est à perte de vue que s'étendent ces monts aux rondeurs presque charnelles adoucissant alors la brutalité de ce spectacle. Se sentir un rien, fondue dans cette immensité tout en étant empli de cette force diffusée par toutes cette vie et végétation qui m'entoure.
Après une heure de cette grandiose expérience, nous débarquerons dans un hameau sur pilotis composé de quelques bungalows et d'un restaurant. Après le déjeuner et un plongeons dans le lac, nous partons enfin à l'assault de cette grotte mystique dont Sak m'a tant parlé et qui pour lui est chargée d'une grosse dose d'affects. D'ailleurs il me confit que c'est la première fois qu'il y retourne depuis quatre mois (jour de l'accident où il a du sortir les corps de huit touristes, deux guides et une survivante traumatisée). Une heure et demie dans une jungle épaisse abritant une vie dense qu'on ne peut percevoir que par les centaines de bruits étranges qui nous entoure. Arrivée à la cave, je sens chez Sak une pointe d'hésitation, et une tristesse, celle provenant surement de la vision imaginaire de son père assassiné précisément à cet endroit il y à des années puis la récente image, bien réelle cette fois de ce massacre opérée par la nature (les eaux ayant emprisonnée le groupe). Plus nous nous enfonçons dans la grotte, plus le terrain y est difficile et la vie noctambule nombreuse. Vous me croirais ou pas mais j'ai réussi à garder mon sang froid avec au dessus de ma tête des milliers de chauves souris menaçantes, des araignées géantes, des criquets surdimensionnés qui vous sautent partout dans les pattes et des gros crapauds tout gris feintant d'être des pierres. Un pas de plus dans mon arachnophobie... Nous nous engageons ensuite dans le "couloir de la mort' (précisément là ou ont été trouvé les corps), passage étroit d'à peine soixante centimètre, le noir absolu et l'obligation de nager dans une eau sans fond. Certains sont à deux doigts de la crise d'angoisse alors que pendant ce temps là je jubile de ce moment de grande aventure..feel like Jane in the Jungle..
Cette épopée déjà finie, j'ai la sensation que le trip n'a durée que dix minutes et je n'ai qu'une envie; y retourner! Le jungle, le lac, le bateau, le pick up puis me voila de retourné à Khao Sok, les yeux, le nez et les oreilles emplis de... Il n'y a pas vraiment de mot pour tout ca.

Légende photo;

- vue du bateau (le lac et ses 100 iles)
- la jungle et Sak flou..
- l'entrée de la cave
- mes copines.

jeudi 17 janvier 2008

16 : teaching english...













15 : je saute enfin dans mon déguisement de fausse prof' d'Anglais. Heureusement pour moi, je ne risque pas encore d'être démasquée car la première leçon ne consiste qu'en l'apprentissage de quelques noms d' animaux.."That's an elephant! : let's spell it : e-l-e-p-h-a-n-t. Very good!" Comme vous pouvez le constater, rien de bien violent même pour une pauvre du vocabulaire comme moi. Posons le cadre de ce premier cours. A 18 heures, le minibus nous dépose à l'orphelinat ou une vingtaine de gamins nous attendent. Huit professeurs pour cette paire de bambins, le nombre me parait disproportionné mais bon, passons.. (organisation du centre pas toujours au top quant aux missions et aux effectifs) Un vingtaine d'animaux plus tard, il est venu le temps de la récréation autour de café et pastèque soigneusement prépares par le cuisinier de l'orphelinat. C'est à ce moment que les échanges les plus humain se passent et que la condition orpheline des enfants resurgi. La première chose qui me saute aux yeux, c'est l'incontestable manque de tendresse qui ressort par une recherche démesurée de proximité. Les au revoir se soldent alors par des câlins francs et prolongés et s'accompagne d'une demande de promesse quant à notre retour la semaine suivante. Comme un abandon récurrent, après ceux de leurs parents morts le jour du Tsunami, des nombreux volontaires leurs rendant visitent mais seulement deux ou trois fois.

Puis la violence de leurs jeux, rapports, mouvements. Violence pas forcement malsaine sinon plutôt passionnelle. Comme si tout leurs petit corps somatisaient les êtres perdus par un besoin extrême de se dépenser, se fatiguer.

Devant moi des regards exprimant une certaine tristesse mais surtout emplis d'une force toute particulière. Certains d'à peine sept ans affichent une affirmation de soi tout à fait improbable pour leur âge. L'affirmation de soi n'est surement pas le bon mot mais je l'emploie en opposition à la naïveté, une caractéristique des enfants de cet âge et totalement absente chez eux. Je ne les sens aucunement plus malheureux que les autres, j'ai simplement l'étrange impression d'avoir des adultes miniatures devant moi.


Légende :


- Les enfants (pas ceux de l'orphelinat mais ceux d'une autre école)
- Preuve de l'imposture

- Petit aperçu d'une soirée en compagnie de mes amis routards (Gche, les deux allemands lourdaux, au centre, l'allemand super cool et à droite, l'hollandais avec qui j'accroche le plus)
Réponses aux comments
- Laurent (le 1ere..): merci pour ce joli mot qui me touche beaucoup, j'espere que la police strasbourgeoise se porte aussi bien que les études et les amours! Je t'embrasse.
- Nas (le dernier..) ; je pensais vraiment que ce qui n'avais pas attrait à l'Inde ne t'interessais pas..le boulot et la chouille qui va forcement avec te donne effectivement toute les excuses du monde..je t'embrasse fort.
- Riomz (celle de toute ma viiiieee) ; tout est deja dis dans le roman que jt'ai ecris! Bref continues à enjoyer autant que moi l'Australie et l'homme qui va avec..A tout bientot! (J-45j!)
- Les soeurettes ; merci de continuer à me faire passer pour une mongolito hilarde devant mes voisins de cybercafé...

lundi 14 janvier 2008

14 : Khao Lak et Tsunami stories..

Petite modification ; à peine ai-je utilisé les mots "gentleman" et "parfait pour la belle mere" que vous voilà toutes excités à l idée de la naissance d'une eventuelle histoire exotique. Et bien vous tirer des conclusions bien hâtives, et puis l'une qui entraine l'autre! Peut-être est-ce moi l'ambigu mais dans ce cas je pensais juste rapporter une qualités qui est la galanterie, rien de plus... La galanterie est elle forcement liée à la séduction? J'aime et j'espère à penser que c'est pas forcément tout le temps le cas!

13 ; Arrivée à Khao Lak, toute paumée je pars à la recherche d'une guestouse pas trop chère (ici tourisme majoritairement de luxe). Je trouve, m'installe dans mon bungalow et ne perdera pas de temps en faisant la connaissance de deux nouveaux travellers voyageant aussi seuls : Sonia de Hong Kong et Chips (quelque chose dans le genre..) from Holland. Deux personnages absolument passionnant qui ne manqueront pas de me faire encore complexer sur mon Anglais (ce sacre fleau français d'être handicapé de l'english). S'en suivra toute une série de débats interculturels sur toutes sortes de sujets et c'est là qu'une alliance c'est nettement crée entre le Dutch et moi laissant encore une fois entrevoir le gouffre entre mentalités Européenne et Asiatique (Par exemple en ce qui concerne les hommes, pour Sonia ils sont tous des saligauds menteurs et trompeurs et c'est justement pour ca qu'il faut leur mettre au plus vite la bague au doigt. Etrange raisonnement..)
Bref, après c'est cinq heures d'anglais intensif mon niveau en prends un sacré coup (vers le positif bien sur). D'ailleurs, je me surprendrais même aujourd'hui à penser en Anglais, le premier signe de la victoire il parait..(qu'en je commencerais à jurer, roter et ronfler en anglais j'aurais ma victoire je pense)































Légende : Destruction faite par la vague (ici de 5 a 12m) - Les femmes veuvent qui produisent de l artisanat local pour subvenir aux besoins de la famille - Le cimetière anonyme...(des numéros sont attribués aux corps non-identifiés - Anciens baraquements ayant abrités les victimes pendant plus de deux ans - Nouveau quartier née d un projet de l assoc' -

14 : Encore un rude réveil après une nuit chaotique (déjà mon estomac qui s'est refusé un bon bout de la nuit à digérer les bières de la veille, plus la chaleur mais surtout les bières à la réflexion) Bref, je me motive tant bien que mal pour le RV avec L'association Humanitaire pour les victimes du Tsunami. Là je rencontre Elena la coordinatrice et mes deux autres futures collègues canadiennes. Je me vois tout de suite me faire attribuer ma mission pour les prochaines semaines. La sentence tombe : je serais professeur d'Anglais à l'orphelinat de Khao Lak. Briefing puis départ pour une journée touristique autour des hauts lieux du Tsunami... En voila le résultat en image.