mercredi 25 juin 2008

22 - 24 : Titicaca, version bolivienne : Copacabana










Après une autre session La Pazienne et une expérience mystique et réfrigerante à Tiwanaku (détails sur le blog de Caro), nous voilà parties pour nôtre dernière étape bolivienne après un mois au sein de ce pays magique.

Capacabana, villes ultra-touristique certes, mais non moins plaisante ; sa petite cathédrale, son mini marché, sa vue imprenable sur le lac, ses pédalos en forme de canards et ces goutûs restos à truites..

Une journée dédiée à la glandouille et à la recharge des batteries et c'est reparti à l'assault de l'isla del sol.

24 : Trois heures de collectivos plus tard (barques pour locaux à la différence de ceux pour touristos), nous voila débarquées à la porte nord de l'île du soleil. S'en suivra trois heures de marche rythmée par l'heure butoir du collectivos de retour à la pointe sud. Encore de jolies scènes de vie, des lamas brouteurs et des paysages ressemblant étrangement à ceux de Nouvelle-Zélande...

Légende : Les toits de Copacabana - marchante de rue - 6 x scène à l'isla del sol - couché de soleil vue de nôtre chambre.

Dementi!

Hahaha..Je pense que mes espoirs d'avoir provoqué avec cet avant-dernier post, de mini crises cardiaques, ont été provoquées...

Comprenez moi, l'illusion été trop bonne.

Recette du subterfuge : manger une omelette faite d'oeufs avariés et vous poussera un bidon comparable à celui d'une femme enceinte de 6-8 mois. En plus de cela, même la sensation y est (ca je ne peux que le supposer bien sûr..) : comme un gros cailloux, terriblement lourd, gênant mes mouvements, impossible à évacuer et même par moment, une chose paraissant vivante se met à glouglouter..

Je passe les détails mais reconnaissez qu'il aurait été dommage de na pas exploiter ce phénomène extraordinaire qu'aucun oeufs français ne pourra plus jamais me produire..


16 - 20 : Deux poulettes à Cocorico..












Overdose La Pazienne, fuyons la pollution, la consommation, les bars à gringos et la foule pour s'exiler quelques jours à Coroico, situé au début de la jungle bolivienne et séparé de la capitale par trois heures de route de la mort.
La death road ; c'est un minus chemin caillouteux de la largeur de nôtre van, bordé d'un coté par la montagne, de l'autre d'une falaise abrupte, un vide à quatre vingt dix degrés où même la fin du gouffre reste imperceptible.. On ajoute à cette vision d'horreur le rappel fréquent du danger par une série de tombes parsemées tout le long de ce sentier suicidaire...
Trois heures après cette torture psychique, c'est la vie qui vainquera et nous pourrons enfin poser le pied à Coroico.
En bref et en lien avec les photos :
- Nous nous offrirons le luxe d'un petit appartemenent au coeur de la forêt ; tina caliente (cf photo ; sorte de jacuzzi en plein air, bruitage de l'apaisante jungle en extra), petits plats mijotés avec les légumes du marché, soirées DVD, et grasses matinées.
- Le petit pueblo qui sera témoin de nôtre grosse déception après l'élimination de la France à l'Euro 2008 suivit de la jouissance au contact d'une raclette (pâle imitation de sa version originale française mais pas moins défrustrante après sept mois de disette fromagère)...
- Une journée trekking en trio accompagnées de Goni, guide de compétition qui partagera sa culture sur la faune et la flore et son savoir sur l'exploitation de la coca (remarquez l'inscritpion sur nos T-shirt : "la hoja de coca no es drogua!"). Après trois, quatre heures de marche sous un caniard sans nom, nous refroidirons nos fesses dans le río tout en nous donnant en pâture au féroces mousticos..


RQ : Coroico et la story des bleus à largement complétée avec le blog de Caro..De plus, à voir son post sur Tiwanaku, experience que nous avons également partagé ensemble mais sur laquelle j'ai la flemme de faire un article..




lundi 16 juin 2008

9 -15 ; La Paz & around.









Finalement, c'est avec l'option avion en quarante cinq minutes que nous arriverons à la Paz nous épargnant un trip routard de 18h de bus (après tant de mois il faut un peu épargner mami Caro et mémé Popo..)

Indescriptible, là encore les photos peuvent en donner une pâle impression sans vraiment pouvoir restituer ce qui s'en dégage. On pourrait reprocher bien des choses à cette monstrueuse cuidad ; traffic, pollution, stress.. mais quant on monte en haut du mirador pour assister au coucher de soleil sur la ville..mamamia, on oublie tout et pensons être dans la ville la plus étonnante qui soit...Un peu à l'image d'une maquette surréaliste ou d'un jeu pour enfant dont le but serait d'empiler le plus de maisonnettes possible dans un espace réduit avec la plus jolie combinaison de couleurs...


Brèves sur la Paz.


Une journée de l'extrême quand je signerais pour un tour d'apparence banal mais qui me fera battre mon record d'altitude.. 5300m à l'occasion de la visite de la station de ski la plus haute du monde (et là on ne comprends pas bien comment nos amis boliviens peuvent encore faire quelconque activités sportives à ces altitudes...). A part les souffrances de l'altitude, une superbe vue jusqu'au lac Titicaca..

Le reste sera rendu absolument inintéressant en raison d'un oeuf bolivien de toute évidence passé de quelques jours. Mon lot quotidien sera alors de rester au lit en essayant d'avaler les soupes amoureusement préparées par Caro.


samedi 14 juin 2008

09 : Sucré en vrac avec Caro! (posts jumeaux..)
























































On s’est promenées dans les rues de Sucre, éblouis par le blanc des bâtiments à l’architecture coloniale…

On a joué aux cartes avec nos amis israéliens Dan et Ran.

On a mangé du « Picante de pollo ».

On a pris des photos rigolotes.

On a acheté des tissus au marché indigène de Tarabuco.

On a passé trois nuits dans l’auberge espagnole de Greg, le sympathique barbu qui nous a accueilli en couchsurfing chez lui comme deux petites princesses…

On a adoré son « couch ».

On a mangé dans un resto français, on a suivi les premiers matches de l’EURO 2008, on a bu du vin, on a fait une grâce matinée, et on a décidé d’aller à La Paz… en avion!

dimanche 8 juin 2008

06 : Boliviens pas contents et l’arrivée à Sucrée.







Cela parle de ce voyage aventureux dont l’objectif sera de quitter Potosie pour atteindre la capitale, mais aussi le récit d’une journée de 24h d’éveil.

Réveil à 5h45, départ une demie heure plus tard pour le terminal de bus. Le 1er obstacle de la journée ne se fera pas désirer quand, à peine arrivée, nous seront informés que les bus ne partirons encore pas aujourd’hui.
Motif : camionneurs pas contents car méchant gouvernement veut hausser les prix des taxes sur le pétrole. Taxi direction le point de départ, discussions, regroupement, et préparation du plan B visant, par d’autres méthodes alternatives, à braver le barrage.
Taxi jusqu’au premier barrage, traversée à pied entre les camions sur plusieurs centaines de mètres jusqu’au bus quémandant quelques derniers touristes. Trois heures de bus puis traversée du second barrage aux portes de Sucré. Ce dernier bien plus coriace, nous traînerons nos fardeaux sur plus d'un kilomètre jusqu’au dernier taxi salvateur nous amenant tous les six à notre prochain backpacker.
Qui a dit que voyager était fatiguant?
Comme le chiquage de feuille de coca fit son effet, nous partirons accompagnées de nos nouveaux travel’mates israéliens danser jusqu'au petit matin dans un club local évacuant ainsi toutes les tensions accumulées lors de ce bolivian road’trip.

Légende ; Scenes de marché entre Sucré et Tarabuco - Le passage du barrage..

04 ; Potosie et ses mines..


Potosie, outre le fait d’avoir la prétention d’être la plus haute ville du monde (perchée à 4070m très exactement), est aussi célèbre pour ses mines et les excursions touristiques qui vont avec afin de faire découvrir aux babylonniens que nous sommes un petit bout de la vie des mineurs. Voilà quelques unes de mes impressions après quatre heures d’un tour qui ne peux laisser indifférent..

L’inhumanité de la survie.

Ce qui fait sourire ; se déguiser en mineur de l’extrême, et poser en pin’up près des engins de chantier. Trinquer aux shooters avec les mineurs en pause, mélange d’alcool à 96° et de mauvais soda. Etre témoin de l’hommage au Tio, diable-dieu au sexe démesuré, chique de coca et trou buccal prévu pour les offrandes de cigarettes.

Ce qui effraye, émeut, fait réaliser l’injustice du sol de naissance ; l’avancée dans une mine sale et suffocante, croiser des travailleurs à peine adolescent, d’autres couverts de boue collante et odorante, et enfin ceux chariant à deux des bennes de minéraux d’1,5 tonnes sur 1km plus de 12 fois par jour. Puis la violence des détonations de dynamite, les gaz toxiques, les salaires d’à peine quatre euros par jour, une espérance de vie de cinquante ans et surtout, surtout, lire des visages tristes et résignés ne pouvant s’accrocher à aucune autre perspective d’avenir.

Lecteurs à l’autre bout du monde, confortablement installés devant vos ordinateurs, réalisez la chance que vous avez eu de naître quelque part ou vous avez eu le choix de ne pas sacrifier vos vie dans un travail aussi inhumain que celui ci, réfléchissez à deux fois quand vous pensez être malheureux et si vraiment vous pensez l’être, considerez le futur comme une source d’amélioration et non pas une voie sans issue...

Legende ; Les toits de Potosie, photo caro

Reponses aux comments ;
anais ; toujours la plus fidèle à ma page et qui remonte bien le niveau de ceux qui flemarde a laisser 3 petits mots. Je le rappelle, ne pas voir vos comments vous rend transparent et n oubliez pas l impact que qqmots peu faire sur le moral d une voyageuse solitaire!
Emi ; en voila un qui m'a comprise et qui assure a present! Cependant desole de te decevoir mais ce n'est pas une marche jusqu'au salar qui me rendra moins molle, tout ce fait en jeep..
Fred ; il va falloir attendre un peu qqannee avt de reposer le pied sur cette belle nvelle zelande..Bisous a toi et embrasse aussi la Soph' pour moi.



02 ; Salar, round final.
























Dernière étape de la traversée du désert commençant par un violent réveil à 4h30. Comme tout effort mérite récompense, nous voilà, fin prêt pour le levé de soleil, perchés sur l isla del pescado.
Là, fermez les yeux et imaginez.. Au milieu d'un désert blanc et craquelé de sel, une île, de son nom, en forme de poisson où cohabite une colonie de cactus géants et offre, tout en haut de sa colline, une point de vue a 360° sur le Salar et les montagnes lointaines.
Les mains gelées, je flémarde de prendre des photos mais pourra d'autant lieux apprécier le phénomène...
Les passagers de la frenchie jeep se taisent à présent car ce spectacle ne se décrit pas par des mots, il se délecte, de minute en minute, de nouvelles couleurs en nouvelles couleurs...
Petit dej' sous un soleil enfin réchauffant nos extrémités gelées, puis organisation du shooting dans cet endroit propice aux blagues photographiques.
L’arrivée à Uyuni et un dernier repas chez Guido et Jeanette après avoir visité un cimetière original dans la mesure où ce qui repose ici ne sont autre que des trains. Nuit dans un hôtel tout confort nous permettant de recharger les batteries avant notre incursion réelle dans la vie bolivienne.
Légende : extrait du levée de soleil sur l'isla del pescado ; différente boutâde dans le salar. Attention, à venir Mickael Young dans le salar, bientot n'1 sur dailymotion..

jeudi 5 juin 2008

01 : Salar round 2













Encore une incroyable traversée du désert..D'autres lagunas en passant par des arbres de pierres, pour finir par un coucher de soleil fait de nuages rosés, montagnes et parterre de sel.. Rencontres de gracieux flamincos en passant par de trognons vicunias (sorte de lama des pays froid) pour finir sur les renards affamés louchant sur nos déjeunés. Une nuit cette fois dans l'hotel de sel, comme son nom le suggère, en sel du sol au plafond.
Légende : encore de la laguna, miroir de glace qui témoigne du froid.. , Guido et Jeanette en personne ; popotins de flamingos ; vicunia curieux ; Caro et moi même (voyez l'effort, je réponds enfin à vos plaintes!)