lundi 25 février 2008

26 : Première incursion dans le backpacker world...

Depuis cinq jours maintenant que nous sommes à Perth, j'ai tout le loisir d'analyser cette petite communauté que je ne peux comparer en rien avec celle des routards rencontrés en Asie. Petite description du décor...
Large bâtiment qui ne ressemble à rien d'autre qu'à un hotel et dont l'identité est donnée par la moyenne d'âge de ses residents. Tous entre 18 et 30 ans, une grande majorité d'anglophones et également une petite communauté française. Des chambres de trois à douze lits où le bordel apocalyptique des backpackers contraste avec le point d'honneur mit sur le ménage quotidien. Toute cette joyeuse petite tribu a la possibilité de se retrouver dans deux endroits clés ; la cuisine ou la terrasse. D'abord la gigantesque cuisine à l'américaine qui offre d'excellentes possibilités d'observation sur les pratiques culinaires interculturelles. Les Anglais (j'englobe la Nouvelle-Zélande, les Ozi, l'Angleterre, l'Irlande, l'Ecosse...) pourraient faire une chaine et gagner le concours du temps le plus long passé dans une cuisine. En effet, l'heure du repas est ici une fantaisie et à tout heure ils dévorent des casse-croutes débordant de bacon, fromage, huile... Tous les trois nous tentons deux fois par jour de représenter la 'saine France' en cuisinant légumes, seafood et viande à des heures "logiques". Au milieu de tout ce petit monde, je commencerais presque à aimer faire la cuisine (et la j'ai pas dis que je savais mieux la faire). Ensuite la terrasse. Une piscine entourée de tables et banquettes en bois où ici le relais s'effectue à coup de bières. Toujours pas d'heure pour l'apéro. J'ai pu voir certains spécimens saouls du vendredi au dimanche soir, la seule interruption à l'unique activité qui est de boire étant la chute finale. A peine relevés de leurs comas, la première requête sera "a carlton cold please" Pas vraiment drôle, juste un peu triste...

Première et dernière nuit en dortoir de 10 :

Prélude dans la chambre 16...Après une heure d'arbitrage pour le concours du meilleur ronfleur, je capitule en espérant trouver un environnement moins sonore dans la 6. Là, je retrouve Marion révoltée : un couple s'est permis de copuler à deux mètre d'elle, juste en dessous de mon lit. Recool raoul, l'atmosphère est ici stérile de ronflement, la nuit s'annonce pas trop mal...Si j'avais su à quel point j'aurais du apprécier ces dix minutes de quiétude...
1) La demoiselle en question revient auprès de son soupirant perdu dans son lourd sommeil alcoolique. Pour une raison obscure la demoiselle, elle aussi franchement imbibée tiendra absolument à le réveiller. Il doit déjà être une heure du matin, tu tombe de sommeil et la c... en dessous de toi gémi une centaine de fois le nom de son copain. Puis son téléphone sonne, elle y répond sans complexe et conversera tout haut pendant cinq minutes (chochotter? hein? C'est quoi?). Puis le Mr se réveille, ils se mettent à parler et à recommencer leur parade et préliminaires amoureux qui n'intéressent franchement personne...
2) Et là c'est Jackson5 le retour, un anglais à la croupe blonde, aux yeux jaune roulant dans leurs orbites sans trouver à se fixer et à la démarche théâtrale. Il doit être maintenant deux heures, il défonce à moitié la porte, allume la lumière, essayera de communiquer avec qui voudra pendant dix minutes avant de s'écrouler par terre.
3) 6h du matin c'est un autre portable qui se met à sonner, ce qui finira par réveiller les tourtereaux. Ces derniers crieront à leur pote que oui, son téléphone sonne (comme si on n'avait pas compris). Il essayera de tendre son bras, encore un peu, sans succès, puis c'est tout son corps qui finira par terre dans un lourd fracas...Hahaha c'est drole tout le monde rigole sauf Marion et moi qui commençons à franchement sentir cette puslion meurtrière grandir, grandir en nous...
4) Capitulation à 7h du matin. Les Anglais ont gagné. Les Français irons pester sur leur défaite devant leurs petits déjeunés.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

arfff pov princesse j aurais du t apprendre mon fameux ronflement qui libere tt une chambre !!

Anonyme a dit…

j'aurais voulu être une petite souris
farcinet

Anonyme a dit…

Ah cette bonne vieille guerre entre francais et anglophones! Allez la prochaine nuit, mettez vous à gémir les deux en choeur!
Sinon je ne suis pas d accord avec l autocritique que tu fais de ta cuisine, moi j adore nos petits repas et je garde un tres bon souvenir de chaque bonne chose que tu m as cuisine!
bisous Nanais

Paps a dit…

Ca me rappelle l'une ou l'autre auberge sur le chemin de Compostelle où j'ai également senti monter "une pulsion meurtrière" à l'égard d'un voisin ronfleur. Je compatis donc.

Bisous

Paps

Anonyme a dit…

des pulsions meurtrières sur le chemin de Compostelle, ce n'est pas très chrétien papa!
Farcinet

Anonyme a dit…

Cette histoire de guerre des dortoirs contre les anglais à en fait commencé en 1337 ( début de la guerre de 100 ans) lorsque Edouard III d’Angleterre lança un défi à Philippe VI de Valois. En fait il s’agissait de régler un vieux conflit qui avait débuté en 1159 entre les Plantagenets et les Capétiens autour de la question du duché de Guyenne. C’était déjà une question d’alcool qui cristallisait la querelle. En effet le refroidissement climatique qui touche l’Europe à partir du XIIIe siècle oblige les Anglais à renoncer à certaines ressources agricoles, ainsi le vin qui était produit dans tout le sud de l’Angleterre n’est progressivement produit qu’en Guyenne. La Guyenne pose un problème considérable aux rois de France et d’Angleterre : Édouard III se trouve être le vassal de Philippe VI de France et doit donc reconnaitre la souveraineté du roi de France sur la Guyenne, c'est-à-dire reconnaitre que ce qui deviendra le meilleur vin du monde est sous la tutelle des rois de France, ce que les anglais n’ont jamais pu gober. Aujourd’hui c’est encore nos vins de bordeaux qui font pâlir de jalousie les anglo-saxons, qui n’ont de cesse de les copier et d’essayer de racheter les châteaux du médoc et de la Guyenne. Voila pourquoi on trouve tant d’anglais du coté de Bordeaux et de Sainte Foy La grande, voila pourquoi les matchs du tournoi des VI nations opposant la France et l’Angleterre sont si attendus par les 2 peuples, voila pourquoi les anglais se sont mis à boire de la bière et à ronfler : « oublier le merlot et le cabernet sauvignon dans le houblon » telle est désormais la devise des anglais.

Bizzz à popo et marion

Marc

Anonyme a dit…

je dois préciser que le texte précédent a été rédigé sous produit.
Nom du produit: Chateau Branaire-Ducru; grand cru classé en 1855 appellation Saint Julien. je vous garde une bouteille pour le retour.
rebizzz
Marc

Anonyme a dit…

Pauline,

C'est pas parce que tu traines avec ma soeur qu'il ne faut plus mettre ton blog à jour !!!!
Nous on comptait sur toi pour avoir des nouvelles détaillées de vos occupations !!!
Bizzzz, Cécile.